Ne pas refuser les valeurs refuges – Blog de Papa Lion

"You are everything that surrounds me in this place"
« You are everything that surrounds me in this place »

Le regard d’une petite princesse de 4 ans et demi sur les attentats a de quoi mettre des rivières dans les yeux comme disait la chanson mais la petite Ange (pas de féminin à ange ?) ne sait rien de ce qui ébranle la vie des très grands, vu qu’elle est toute petite et que ses parents et sa maîtresse et même Antoine Gaspard l’ont préservée du Malin. Elle va bien dans un monde qui va mal quand elle allait mal dans un monde qui essayait d’aller à peu près bien et merde, ça fait du bien et ça aide à dormir de savoir que son petit soi dort enfin. Mais pourquoi lui raconter le reste ? Mon angelotte pour qui on peut bien inventer des mots n’a qu’une idée en tête : lire et rire et inspirer des contrepèteries de moyenne section à son père. L’Amour a la moue mais on la déride aux chatouilles et ça rend presque heureux !

 

Sus à la mort l’enfant ne suce plus son pouce !

 

L’Adorable appuie comme une petite reine sur sa petite reine à 16 pouces et je suce sa roue en guettant la chute. L’enfant de trois pommes est celui d’une poire et d’une jolie fraise, c’est bien par ailleurs celui de son père : elle chute avec des stabilisateurs. Il faut le faire, il faut le frère aussi et c’est d’ailleurs lui qui relève sa relève et nous comprenons que j’ai monté des petites roues de 14 sur un vélo de 16. Mon petit pouce me dit que je me suis trompé de pouces. Fallait le faire mais il aurait mieux valu ne pas le faire, mon bébé ne veut plus avancer. Je ne cesse pas de pousser son 16 pouces. Le joli copain Julien suggère de la monter sur roulettes. Des rollers pour le bébé râleur ? Des jeux de nouilles hier, des genouillères demain, le soleil en baroud d’honneur de leçons me laisse l’hiver pour y réfléchir. L’heure du scooter arrivera vite. Qu’elle ait acquis l’équilibre d’ici là ! L’équilibre est à qui veut la voir.

 

Nous prenons la pose quand la pause s’impose. Tic, tac, les midis d’automne dans le Midi entonnent la chanson du temps qui fait raccourcir les journées. Quel con ce temps ! Le temps de partager des tics et des tac à la menthe, une mante religieuse me casse les pieds à me monter sur le dos. Un tout petit enfant me demande pourquoi on appelle ça une mante religieuse et je n’ai pas de réponse et plus ça va, moins j’ai de réponses, et plus il y a de questions. Je souris. Je Nell y les moyens ni l’envie de répondre, Léna fusent. On se moque, on se smacke. L’amitié et l’enfance sont décidément les dernières valeurs refuges.

 

(C’est quand même pas rien que le meilleur groupe du monde s’appelle Archive).

 

 

Halloween – Blog de Papa Lion

StampaMon fils me demande pourquoi le chien du vigile est ainsi muselé. J’explique, c’est un berger allemand mais l’enfant trouve que ça n’a ni queue ni tête, enfin si, mais que ça n’a pas la tête de son emploi, je l’entends déjà me dire qu’il a plutôt l’allure d’un vigile clermontois et que c’est de son chien qu’il parle. Toujours est-il que les voleurs peuvent bien s’envoler : ils ne sont pas près d’être mordus. Justement, je lui explique que c’est dissuasif, je lui dis « tu n’iras pas voler si tu vois que le gardien a un chien potentiellement méchant » et là c’est moi qu’il trouve méchant : il n’irait jamais voler.

Nous revenons de la fête d’Halloween et sommes donc sur le parking de la grande surface, genre 1000 mètres carrés. Mon bébé cadum fait son bébé dans le caddie et Grand Frère Lion n’en démord pas : le chien ne mord pas s’il est muselé. Nous achetons quelques légumes et faisons l’impasse sur les bonbons car cet après-midi, à la fête d’Halloween, c’était Haribowin.

Mais dans la voiture la conversation passe de la citrouille au chien qui fout la trouille. Je lui explique qu’on met un gros chien méchant pour faire peur aux voleurs et qu’on lui met une muselière pour rassurer les papas, et qu’il vaut mieux que le gardien tienne en bout de laisse un berger allemand muselé qu’un caniche aux ratiches de lait.

Un ange passe au loin et le feu au vert.

« Et un caniche avec une muselière ça fait quoi ? »

Punaise pétard peuchère cet enfant est opiniâtre ce que la citrouille est à l’oween. Déjà la pinata n’a pas loupé : et ça sert à quoi de casser une boule, et c’est dangereux on peut se prendre un coup, et autant manger directement les bonbons dans leur sachet et sachez que les bonbons ça colle, entre autres des caries. A la chasse aux bonbecs fallait les voir, sa sœur et lui, main dans la main, plantés au milieu du jardin quand leurs copains, tous au charbon et tous azimuts, chassaient les fraises tagada dans les framboisiers d’la tata. La mamie de la copine leur en a mis dans les mains, comme de bien entendu mais ni vu ni connu. Il est venu me demander s’il pouvait en manger.

Mais oui, croque-le, mon sucre ! Allo ! Oui, c’est Halloween !

Halloween, Grand Frère Lion croyait en être revenu mais en revenant je comprends que son avis a changé sur la question : il vient de passer un bon après-midi chez sa copine québécoise qui en connaît tout un rayon, surtout celui des sucreries, et qui a eu la bonne idée de décorer le mazet de sa mamie de crânes et de momies. Mazette, la fillette un peu crâne a réussi son coup. On s’est jamais autant marré le jour de la fête des morts.

Non vraiment, sinon cette histoire de chien qu’on empêche de mordre, c’était une bonne journée.